Auteur : Michel Foucault
Domaine : Philosophie, histoire, sociologie, critique du pouvoir
Public visé : Étudiants, chercheurs, enseignants, militants, lecteurs intéressés par les institutions et les mécanismes de pouvoir
🧠 Résumé
Publié en 1975, Surveiller et punir retrace l’évolution des pratiques punitives en Occident, depuis le supplice spectaculaire jusqu’à la prison moderne. Foucault y développe le concept de pouvoir disciplinaire : un mode de contrôle diffus, ancré dans les institutions (école, armée, usine, hôpital, prison) et fondé sur la surveillance, la normalisation et l’intériorisation des normes.
Il démontre que la prison ne vise pas tant à punir qu’à produire un “corps docile”, obéissant et utile à la société. Le livre introduit également la célèbre figure du panoptique, une architecture symbolique de la surveillance permanente, conçue par Jeremy Bentham, qui illustre la manière dont le pouvoir moderne opère.
💡 Idées clés
- Passage d’une punition spectaculaire et corporelle (supplice) à une punition invisible et internalisée (prison).
- Le pouvoir disciplinaire se diffuse dans toutes les sphères de la société.
- La surveillance permanente devient un outil majeur de contrôle des corps.
- La prison moderne ne réhabilite pas, elle renforce un système de contrôle social.
- Le pouvoir n’est pas seulement répressif, il est aussi productif : il fabrique des sujets adaptés.
- L’individualisation (fiche, dossier, casier) est un effet du pouvoir disciplinaire.
❓ Pourquoi lire ce livre aujourd’hui ?
Surveiller et punir reste une œuvre majeure pour comprendre la logique sécuritaire, le développement des dispositifs de contrôle (caméras, fichiers, algorithmes prédictifs), et les débats sur la prison, l’école ou la gestion des populations. Un outil puissant pour interroger les formes contemporaines d’exercice du pouvoir.

