Auteur : Gisèle Halimi
Domaine : Autobiographie / Engagement politique et féministe / Littérature du témoignage
Public visé : Lecteurs et lectrices intéressé·es par les parcours de femmes engagées, l’histoire des luttes féministes, le droit, la décolonisation, et les récits autobiographiques poignants.
🧠 Résumé
Publié en 1988 chez Gallimard, Le Lait de l’oranger est le récit autobiographique de Gisèle Halimi, grande avocate et militante féministe. Le livre couvre son enfance à La Goulette, en Tunisie, dans une famille juive traditionnelle, son combat dès l’enfance contre les injustices familiales et patriarcales, son ascension dans les études, puis son engagement politique en tant qu’avocate et militante.
Halimi y retrace la construction d’une conscience féministe et anticolonialiste, entre révolte intime et luttes collectives. Elle y mêle souvenirs personnels, portraits de figures influentes (sa mère Fritna, son père, ses professeurs), et réflexions politiques sur l’oppression des femmes, des peuples colonisés, et sur la liberté.
💡 Idées clés
- Refus de l’injustice dès l’enfance : Une petite fille qui se bat pour aller à l’école, pour lire, pour exister.
- Condition féminine dans la société traditionnelle juive tunisienne : Poids des normes, invisibilisation, soumission attendue.
- Éducation comme outil d’émancipation : Halimi revendique la connaissance comme arme de liberté.
- Féminisme précoce : Avant les mots, une conscience aiguë de l’inégalité.
- Anticolonialisme : Une critique forte du colonialisme français et de la répression en Algérie.
- Transmission de la colère juste : Une parole engagée, mais toujours littéraire, habitée par l’espoir et la lucidité.
❓ Pourquoi lire ce livre aujourd’hui ?
Parce que Le Lait de l’oranger donne une voix puissante à une femme qui a refusé tous les rôles assignés. Ce récit éclaire de manière intime les racines profondes de ses combats. Dans un monde où les droits des femmes, des peuples et des minorités restent fragiles, ce livre rappelle qu’aucun combat pour la dignité ne commence sans prise de conscience personnelle.
C’est aussi une œuvre littéraire forte, écrite dans une langue sensible, directe, jamais misérabiliste. Un livre qui donne envie de lutter, de comprendre, de transmettre.

