Silvia Federici – Le capitalisme patriarcal

Lis des livres !!
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Auteur : Silvia Federici
Domaine : Philosophie politique, féminisme, histoire sociale
Année : 2021 (recueil de textes, majoritairement postérieurs à Caliban et la sorcière)
Public visé : Militant·es féministes, étudiant·es en sciences sociales, lecteurs engagés


🧠 Résumé

Dans Le capitalisme patriarcal, Silvia Federici poursuit et approfondit sa critique radicale du capitalisme en tant que système fondé sur l’exploitation du travail des femmes. Ce recueil d’articles revient sur les liens structurels entre capitalisme, patriarcat, colonialisme et racisme, et sur la manière dont les femmes – en particulier les femmes racisées – sont historiquement au cœur de l’accumulation capitaliste.

En s’appuyant sur une perspective féministe marxiste, Federici démontre que le capitalisme ne s’est pas contenté de subsumer le travail salarié, mais s’est construit sur la domestication, la dévalorisation et l’invisibilisation du travail reproductif (éducation des enfants, soin, alimentation, soutien émotionnel…), traditionnellement effectué par les femmes.


💡 Idées clés

  • Le travail domestique est un pilier du capitalisme, non rémunéré mais indispensable au fonctionnement de l’économie.
  • Le patriarcat n’est pas un vestige pré-capitaliste, mais une construction active du capitalisme pour discipliner les corps féminins.
  • Le capitalisme a toujours fonctionné en s’appuyant sur des formes de violence de genre et de racialisation, notamment pendant les colonisations ou les chasses aux sorcières.
  • La privatisation des communs (terre, soin, savoir…) est au cœur du projet capitaliste.
  • La lutte anticapitaliste doit être féministe, antiraciste et anti-extractiviste, ancrée dans les luttes concrètes des femmes, notamment dans le Sud global.

❓ Pourquoi lire ce livre aujourd’hui ?

Parce que Federici fournit une analyse puissante des racines patriarcales du capitalisme, en résonance avec les mouvements féministes actuels (notamment ceux liés au care, aux grèves féministes ou aux luttes paysannes). Sa pensée décentre l’Europe, redonne toute leur place aux luttes du Sud et rappelle que l’émancipation ne peut être pensée sans réappropriation collective du travail, du temps, du corps et des ressources.

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